La relocalisation en France de la production des équipements de protection médicale n’est pas gagnée. Mais le savoir-faire des entreprises industrielles françaises n’est plus à prouver.
Des blouses pour l’hôpital de Nancy
Fin mars, devant l’urgence de la situation et les appels de détresse du monde hospitalier, les dirigeants d’ASP ont contacté le CHU de Nancy pour proposer leur aide : l’hôpital était à la recherche d’entreprises régionales en capacité de fabriquer des blouses pour le personnel médical.
ASP était alors en pleine adaptation de ses services pour gérer au mieux les effets de la crise sanitaire et préserver la santé des salariés. La suspension de la production de housses décidée le 19 mars avait placé certains salariés en activité partielle ; d’autres étaient en télétravail pour continuer à avancer sur les dossiers en cours. Dans le même temps, depuis le 23 mars, certains collaborateurs fabriquaient déjà des masques de catégorie 2 en lien avec le Pôle Textile Alsace.
Une équipe volontaire face au coronavirus
Pour cette mission d’accompagnement des soignants, la direction avait comme objectif d’être au coût le plus faible. Seule la matière première « coupée » sera donc facturée au CHU de Nancy au prix coûtant, la confection étant assurée grâce au bénévolat des personnels ASP, en dehors des heures de production. La moitié de l’effectif de l’entreprise se porta volontaire pour accompagner cette démarche, alors que les urgences en France étaient sous la pression de la pandémie.
Une affaire rondement menée
Nous avons contacté un de nos fournisseurs pour trouver un tissu qui corresponde au cahier des charges lié à la fabrication des sur-blouses. Le coloris disponible, orange, fût accepté par le CHU. 5 prototypes furent fabriqués pour valider la série. Puis le top fût donné !
A tour de rôle, les bénévoles, couturiers bien sûr mais aussi personnel administratif, commercial, technicien ou encore directeur se relaient pour assembler, contrôler puis emballer les sur-blouses, le tout dans le plus strict respect du protocole sanitaire pour garantir la non-contamination des équipements livrés.
Ainsi, après les heures de travail ou les samedis, entre 150 et 250 sur-blouses sont produites par chaque équipe. L’objectif à atteindre est la livraison de 6000 pièces au total.
Le retour du personnel du CHU est très positif et nos équipes sont fières d’apporter leur contribution à cet élan national de soutien de nos soignants.